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Des fictions qui changent le monde, Ré-ouvrir les horizons

Atelier

Fictions du futur
©Max Mollon

21.09.24 · 17h30

Langues : FR

Tout public à partir de 14 ans

Durée : 2h30

Lieu : Art et marges musée

Séance de tirages de cartes par le collectif Désorceler la finance, dans le cadre d'une collaboration entre le Art et marges musée et le FAME à l’occasion de l’exposition CA$H. Elle est précédée d’une visite guidée de l’exposition par une médiatrice du musée.
La fiction peut-elle être un acte de création et de transformation ?
En quoi notre engagement au monde se relie à nos capacités imaginatives ?
Le laboratoire sauvage Désorceler la finance invite à porter une réflexion collective sur le pouvoir de la fiction, à muscler une culture des communs, à l’intersection du politique, des pratiques sorcières et artistiques. Sous une forme de cartomancie participative, Des fictions qui changent le monde agit comme un outil conversationnel : chacune des cartes tirées se soumet à la lecture et à l’interprétation de son audience. Dans les espaces de l’exposition CA$H du Art et marges musée, les participant·es sont invité·e·s à s’installer autour d’une table et à relier leurs énergies. Un·e maître·sse de cérémonie présente et dévoile les cartes : la discussion s’engage, se construit et s’oriente au fur et à mesure que de nouvelles cartes s’ajoutent. Au terme de cet échange d’une soixantaine de minutes, les participant·es formulent en commun un acte magique. Un geste partagé, conjuration ou incantation, pour retrouver une puissance d’agir, ré-ouvrir son horizon.
Ré-ouvrir les horizons est une série composée de trois jeux de cartes à tirer : Dérèglement du jeu de la finance, Quitter les paradis fiscaux et Des fictions qui changent le monde. Chaque jeu a son objectif propre, mais le dispositif dans lequel les cartes sont tirées est un invariant.
Entre 7 et 10 personnes s’installent autour d’une table (ronde de préférence), dans un espace éclairé à la bougie, dans des vapeurs d’encens et de palo santo, avec un fond musical légèrement percussif. Un·e maître·sse de cérémonie présente les cartes et les dévoile les unes à la suite des autres. La discussion s’engage et se construit, se ré-oriente, se précise au fur et à mesure que de nouvelles cartes s’ajoutent à la conversation. Au bout des 30-45 minutes de dialogue, comme une reprise de pouvoir sur leur horizon, les participant·es créent, rédigent et prononcent une formule incantatoire ou conjuratoire.
Désorceler la finance
Désorceler la finance est un laboratoire sauvage de recherches expérimentales et basé à Bruxelles. La crise traversée par les pays occidentaux est la crise d’un système tout entier. Pour en sortir, il nous semble urgent de se réapproprier (nous : citoyen·ne·s, artistes et activistes) les enjeux liés au fonctionnement de ce système et de la société qui l’abrite. Mais serions-nous ensorcelé·e·s pour qu’il nous paraisse si difficile, voire impossible, de s’attaquer à la finance ? Comment déconstruire le langage de l’économie ? Comment se le réapproprier pour le reconstruire autrement ? Finance et sorcellerie… Deux mondes qui paraissent à première vue aux antipodes et pourtant… Suivant le terme utilisé par l’anthropologue Jeanne Favret Saada, « désorceler » serait une manière de retourner le maléfice à l’envoyeur, de lui renvoyer l’envers de ses pouvoirs, pour contribuer à se libérer de son emprise et nous redonner une capacité d’agir (un pouvoir de faire). Voilà un terrain de recherche incroyablement fertile dans une perspective tant esthétique que politique.
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