Maitresse de cérémonie, Valérie Cordy pianote sur le clavier de son ordinateur.

En direct : montages, collages, liens, tweets, récits, e-mails s’entrechoquent. Une vidéo de chat (les fameux Lol Cats), un e-mail qui s’écrit à sa maman bretonne, un tweet humoristique sur les nouvelles mesures gouvernementales face à la pandémie, le plan panoramique d’un drone survolant une ville dévastée. Le surf continue. Valérie like ce chanteur borain Alex Devant les Cimes aux 10.000 vues sur Insta.

L’écran se remplit de fenêtres ouvertes sur le monde, qui chacune raconte une représentation possible de nos vies.

À ses côtés, des invité·es ponctuent cette partition improvisée de leur présence singulière. Un poète national, une anthropologue, une autrice à succès, un auteur de science-fiction, un journaliste d’investigation, un chanteur populaire, un vaporiste du mouvement Steampunk…
On évoquera : la hausse du niveau des océans, l’art de construire des ponts, l’avenir de la recherche spatiale, mais aussi : la disparition des bals populaires, la pratique du kayak en période de pandémie, la manière d’accommoder les restes, ou encore l’extrême droite en Belgique francophone.

Chaque performance est différente, puisque les invité·es ne sont jamais les mêmes. Ces formes sont indépendantes les unes des autres, et interrogent les nouvelles formes narratives de l’actualité induite par l’intrusion des technologies numériques. L’ensemble tisse une fresque aux couleurs contrastées de nos vies matérielles, numériques et imaginaires.

À retrouver dans son entièreté le site web d’État du Monde.