Exil·s & Création·s
21.09.23 | 10h
Journée réflexive
FR
Durée : Toute la journée (10-18h)
Lieu : Bellone
À destination de : Artistes sans ou avec papiers, professionnel·les de la culture, des arts, du social, militant·es allié·es de la lutte des sans-papiers
10h – 16h (échanges)
16h – 18h (projections)
Le projet exil·s & création·s est né depuis des problématiques constatées par des membres, artistes ou pas, de la Voix des Sans Papiers de Bruxelles et du Comité des Femmes Sans Papiers. Leur sentiment déceptif dans les contenus, les formes et les diffusions, un constat « d’échec » et d’utilitarisme face aux nombreuses sollicitations d’artistes (individu·es, collectif·ves, étudiant·es), d’associations (culture, social, éducation permanente, etc). La constance de certain·es artistes à s’engager dans des esthétiques, des représentations de lutte, de résistance et riposte à partir de leurs propres imaginaires, souvent biaisés par des académismes, des racialismes, des humanitarismes, des empêchements émotionnels. À cette majorité de situations s’ajoutent la difficulté de transmission des modalités de lutte au sein des cercles militants, la précarité des moyens économiques des collectifs sans papiers, le manque de temps et les urgences incessantes, la perte d’énergie, …
Quels récits ? Comment dépasser le dénoncé, l’énoncé… vers l’agir ? Des représentations individuelles, personnelles et/ou collectives ? Héroïsation ou collectivisation des histoires ? Quelles fictions possibles ? Quelles esthétiques envisageables ? Quelle éthique de relation avec les personnes concernées ? Qui peut parler ? dire ? rapporter ? Quels procédés de production ? de diffusion ? Quel regard critique interne aux luttes peut-on poser ? Peut-on transmettre les échecs ? Qu’est-ce qui donne de la force ? Quelles perspectives formuler pour les archives du futur ?
Ces pistes seront à priori abordées collectivement. La journée est ouverte, entre autres, aux professionnel·les des arts vivants et lieux culturels, d’artistes à médiateur·ices. La lutte des sans papiers est au centre du propos, même si elle inclue, en plus des questions anti-racistes, les problématiques de genre, de classe.
Suite à la journée d’échanges, des projections et discussions auront lieu, de 16h30 à 18h, en présence de certain·es réalisateur·ices allié·es de la lutte des sans papiers.
TW Mentions et partages d’expériences de violences institutionnelles, de racisme, sexisme et classisme dans les lieux d’arts et de culture